rembarquer

rembarquer [ rɑ̃barke ] v. <conjug. : 1>

• v. 1500; de re- et embarquer

1 ♦ V. tr. Embarquer (ce qu'on avait débarqué). Rembarquer des troupes, des marchandises. — N. m. REMBARQUEMENT , v. 1500 .

2 ♦ Se rembarquer (v. pron.) ou Rembarquer (v. intr.) :s'embarquer de nouveau. Le commando a pu se rembarquer une fois sa mission accomplie. — Fig. Se rembarquer dans une affaire.

⊗ CONTR. Débarquer.

● rembarquer verbe transitif Embarquer de nouveau. ● rembarquer verbe intransitif se rembarquer verbe pronominal S'embarquer de nouveau pour une nouvelle destination ou après avoir été débarqué.

rembarquer

v.

d1./d v. tr. Embarquer de nouveau.

d2./d v. intr. S'embarquer de nouveau. Il a rembarqué.

|| v. Pron. Il s'est rembarqué.

⇒REMBARQUER, verbe

A. — Empl. trans. Embarquer de nouveau (des hommes ou des marchandises). À six heures du soir tout fut rembarqué; les canots revinrent à bord, et je fis signal de se préparer à appareiller (Voy. La Pérouse, t. 2, 1797, p. 92). Le prince ne se risqua pas sur le continent et, en décembre, les Anglais rembarquèrent l'expédition (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 452).

— Empl. pronom. réfl. J'ai traversé la partie orientale de la province de Constantine jusqu'à Philippeville, où je me suis rembarqué (FLAUB., Corresp., 1858, p. 271).

♦ Au fig. Se rembarquer dans qqc, avec qqn. S'engager de nouveau. Dans ce beau monde où peu à peu Tréville se laissa rembarquer (...) il n'y avait que lui pour expliquer et rendre lumineux (...) des systèmes subtils de la Grâce, du Quiétisme (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 479).

B. — Empl. intrans. Embarquer de nouveau. Faire rembarquer qqn. P. métaph. [Le cœur de V.] embarque aussitôt pour l'île des Chimères Et n'en apporte rien que des larmes amères Qu'il savoure, et d'affreux désespoirs d'un instant, Puis rembarque (VERLAINE, Œuvres compl., t. 2, Amour, 1888, p. 81).

REM. Réembarquer, verbe, synon. de rembarquer. Je gagnai Brest, en doublant des convois anglais qui allaient s'y réembarquer (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 61). Au fig. À partir de demain je dois me réembarquer pour une période indéfinie dans un travail qui ne me laissera, je le prévois, que bien peu de temps à consacrer au journal (DU BOS, Journal, 1927, p. 370).

Prononc. et Orth.:[], (il) rembarque [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1527 (SEYSSEL, Trad. Thucydide, VI, 2, 185 r ° ds HUG.). Dér. de embarquer; préf. re-. Fréq. abs. littér.:79.

DÉR. Rembarquement, subst. masc. Action de rembarquer, de se rembarquer. Le rembarquement de l'armée anglaise à Dunkerque (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 47). — []. Ac. dep. 1878: rembarquement (id. ds LITTRÉ et ds Lar. Lang. fr., ROB. 1985: ,,On dit aussi réembarquement, XX^e``). — 1^re attest. 1535 (Papiers de Granvelle, t. 2, p. 364 ds Fonds BARBIER); de rembarquer, suff. -ment¹. — Fréq. abs. littér.: 10.

rembarquer [ʀɑ̃baʀke] v.

ÉTYM. V. 1500; de re-, et embarquer.

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♦ Embarquer de nouveau (ce qu'on avait débarqué). || Rembarquer des troupes après un raid sur les côtes. || Rembarquer des marchandises. (On dit aussi réembarquer).

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se rembarquer v. pron.

ÉTYM. (1690) ou rembarquer v. intr.

♦ S'embarquer de nouveau. || Le commando a pu se rembarquer une fois sa mission accomplie.

1 L'ordre arrive du quartier général, de faire rembarquer les marins demain matin à la première heure (…) C'est fini, ce petit rêve de conquête.

Loti, Figures et choses…, Trois journées de guerre, V.

♦ (Mil. XVII^e). Fig. || Se rembarquer dans une affaire, s'y engager de nouveau.

2 Je ne suis point contente de l'humeur et de la conduite de la Maison (un fermier); je crains de me rembarquer avec lui (…)

M^me de Sévigné, 910, 30 mars 1683.

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CONTR. Débarquer.

DÉR. Rembarquement.

Encyclopédie Universelle. 2012.